L\'atmosphère à l\'Université de Ouagadougou

UO: Quel avenir pour l'année académique 2008-2009?

Les cours ont repris à l’université de Ouagadougou  depuis la levée du mot d’ordre de grève du SYNADEC le 13 juillet dernier. Depuis lors, on sent que chaque partie (NDLR : étudiants & enseignants) y met du sien pour une issue heureuse. Les enseignants donnent cours jusqu’à 21h et cela dans des amphithéâtres bondés d’étudiants. C’est vraiment salutaires tous ces efforts consentis pour sauver l’année. Mais à regarder de près est-ce que cela s’avèrera suffisant à la fin ?


Le SYNADEC et le gouvernement ont perdu trop de temps en dialoguant par médias interposés. L’on se souvient encore de ces conférences de presse que chaque partie donnait à la suite de l’autre pour donner sa position. Et puis à quoi les deux parties sont-elles parvenues ? Sur sa plateforme revendicative qui comportait trois (3) grands points, le SYNADEC n’a obtenu satisfaction entière que sur un (1) point à savoir la revalorisation du statut de l’enseignant-chercheur. Ainsi donc, le SG du SYNADEC dit succinctement qu’il s’agit d’une « levée et non d’une suspension du mot d’ordre de grève ». Il ya donc une nuance qu’il faut voir entre levée et suspension d’un mot d’ordre de grève. Explications du SG du SYNADEC, Magloire Somé : « La suspension suppose que nous n’avons pas atteint nos objectifs, que tout n’est pas fini et qu’il y a encore une possibilité de poursuivre le dialogue jusqu’à finaliser les négociations. Donc, on suspend d’abord et dès que les négociations sont finalisées, on lève le mot d’ordre. » Mais dans notre cas de figure, celui d’en face nous a annoncé qu’il a fini de négocier depuis longtemps et qu’il n’y a plus rien à faire. La situation reste donc fébrile, surtout dans la mesure où les enseignants membres du SYNADEC affirment qu’ils iront eux aussi en vacance en fin juillet. “A salaire coupé, cours effectué”, dixit le SG qui poursuit en disant que “si le gouvernement ne rectifie pas les salaires, les cours seront considérés comme effectués, car on n’a même pas tenu compte du fait que nous sommes des chercheurs dont le travail de recherche ne s’arrête pas. Nous allons prendre nos deux mois de vacances, qui nous sont sacrées. Si nos salaires sont restitués, nous serons tenus de reprendre nos activités pédagogiques normalement jusqu’à finir les cours, les évaluations et les délibérations.

Pendant ce temps c’est les étudiants de l’Université de Koudougou qui sont en grève pour protester contre le zéro collectif attribué aux étudiants de l’UFR/SEG !



23/07/2009
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