L\'atmosphère à l\'Université de Ouagadougou

En marge des activités de son 25e congrès ordinaire, l’Union générale des étudiants burkinabè (Ugeb) a organisé ce samedi 13 août 2011, à l’amphithéâtre A 600 de l’Université de Ouagadougou, a mené des réflexions sur l’«alternative à la crise sociopolitique et militaire en cours dans notre pays». Si le thème de cette conférence a suscité de l’engouement et des débats au sein du public présent, l’un des moments forts de la journée fût la cérémonie de clôture de ce congrès, qui a vu la désignation de Mamadou Fayama comme nouveau président de l’Ugeb.

Le 25e congrès ordinaire de l’Ugeb, association qui a 51 ans de vie, s’est tenu cette année du 9 au 13 août 2011, dans un contexte marqué par la crise sociopolitique au Burkina Faso. Durant cinq jours donc, des membres de l’organisation estudiantine, venus des quatre coins du Burkina se sont retrouvés à Ouagadougou afin de «défendre efficacement les intérêts matériels et moraux des étudiants» et «lutter fermement contre les conceptions putschistes, pour que la jeunesse se range consciemment dans le camp du peuple et de la révolution». Pour la clôture des travaux de cette rencontre annuelle, une conférence publique sur l’alternative à la crise sociopolitique au Burkina Faso a été animée par le Dr André Tibiri. Le conférencier est essentiellement revenu sur les causes et les manifestations de la crise, avant de s’en prendre au pouvoir de la 4e république qui selon lui est «une dictature militaire constitutionalisée». La question de l’alternative a suscité de vives réactions au sein de l’auditoire, dont la majorité s’est positionnée en faveur d’un régime, capable de s’occuper en priorité des aspirations profondes du peuple burkinabè. La cérémonie de clôture du 25e congrès a eu lieu plus tard dans la soirée de ce 13 août, avec l’élection du nouveau président de l’Ugeb, en la personne de Mamadou Fayama qui prend le témoin que lui a cédé Moumouni Derra.