« La problématique de la régulation des médias à l’heure des mutations technologiques (convergence et transition numériques) ? », était le thème de la communication de la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba. Dans un environnement de changement technologique, a - elle fait savoir « ?ce qui préoccupe le régulateur, c’est comment réguler les contenus véhiculés sur des supports dématérialisés ? ». Elle a bâti son argumentation autour de trois préoccupations à savoir ?« les difficultés de la régulation à l’heure de la convergence numérique ? les défis de la régulation à l’heure de la transition numérique ? les perspectives et les enjeux dans ce nouvel environnement ».
Concernant le premier point, elle a expliqué que les trois supports de la communication de masse (le poste récepteur radio, l’écran du téléviseur et la presse écrite) sont faciles à contrôler. Mais l’avènement de l’Internet a un tant soit peu compliqué la façon d’assurer le fonctionnement normal et équilibré de ces médias. ?« L’Internet a réussi la prouesse technique de fédérer les trois canaux traditionnels de communication. Ainsi, la radio, la télévision et la presse écrite sont reçues à partir de l’ordinateur, et d’autres récepteurs numériques », a affirmé la conférencière. Pour le respect des textes et des lois, Mme Damiba est persuadée que ?« ?toute la problématique de la régulation du contenu des flux d’images, de sons et de textes véhiculés sur la toile réside dans la maîtrise du support et de l’origine territoriale des contenus ? ».
Mais ce canal de communication ne fait pas l’unanimité et suscite une question ? : peut-on ou doit-on réguler l’Internet ? ? Pour la présidente du CSC ?« ?ce qui est sûr, on ne peut plus envisager strictement au plan national la régulation de l’information à l’heure de la convergence numérique, tant cette technologie a installé la porosité des frontières ? ». Du coup, les défis de la régulation de l’information à l’heure de la transition numérique seront difficiles à surmonter si ?« ?des parades technologiques ? » ne sont pas trouvées pour s’approprier le digital. En termes de perspectives, la conférencière pense que ces problèmes relatifs à la régulation dans ce contexte de mutations peuvent être résolus, mais en tenant compte de la dimension culturelle des productions audiovisuelles.
Alassane KERE/Sidwaya