INSTABILITE A L’UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO : L’UGEB et l’ANEB en quête de dialogue
L'Union générale des étudiants du Burkina et l'Association nationale des étudiants du Burkina ont rencontré la presse pour faire part de la situation qui prévaut à l'Université polytechnique de Bobo Dioulasso (UPB) et qui menace de compromettre l'année académique. Il a aussi été évoqué les efforts de dialogue toujours entrepris mais voués à l'échec.
Donner des précisions sur la situation qui les ronge à l'université polytechnique de Bobo Dioulasso et réaffirmer leur engagement à poursuivre le dialogue pour une sortie de crise. C'est le principal objet du point de presse que l'Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et l'Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) ont animé le 11 mars dernier à la Bourse de travail de Bobo. Alexis Tapsoba, président de l'ANEB Bobo et le vice-président aux relations extérieures de l'UGEB, entourés des autres membres de l'ANEB, ont animé cette rencontre dans un contexte de recherche de médiation visant à ramener le calme à l'université devenue selon eux, « un champ d'entraînement commando ».
Les étudiants ont lu leur déclaration liminaire qui retrace le processus de crise, et dans laquelle ils déplorent les capacités d'accueil "dépassées" de l'université polytechnique de Bobo Dioulasso qui ont conduit à l'instauration d'un système de double flux dès le premier trimestre. Ils déplorent aussi le manque de matériels didactiques dignes d'une université du 21e siècle, la hausse des frais d'inscription sur titre qui complique davantage la vie des étudiants, les conditions de restauration pas du tout dignes, la situation accablante au niveau du transport et le problème de logement (cités universitaires) pour ne citer que ceux-là. Face à toutes ces difficultés, l'ANEB a entrepris des démarches de dialogue auprès du président de l'UPB, qui n'ont malheureusement pas connu de succès.
Et, dans ce qu'ils considèrent comme leur droit de revendiquer de meilleures conditions de vie et d'études, les étudiants affirment être perpétuellement "victimes de violence de la part des forces de l'ordre lors de leur sit-in qui se voulait on ne peut plus pacifique, le 9 mars 2010, faisant des dizaines de blessés". Selon eux, leur intention n'est nullement de se livrer à la violence, mais plutôt de trouver un terrain d'entente pour étudier dans les meilleures conditions. Pour ce faire, ils disent tendre la main à toute médiation tendant à faire sauver l'année.
Josias DABIRE/Le Pays
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