Ce n’est plus une question d’établissements privés, car même le public est depuis le lundi dernier concerné. C’est le constat que l’on pouvaitt faire ce mercredi matin dans les rues de Bobo. A 7h, les élèves qui devraient normalement être en classe pour suivre les cours rebroussent chemin. Les portes des établissements, que ce soit le public ou le privé, sont fermées.
Ceux qui voulaient se rendre à la Direction régionale de l’enseignement secondaire et supérieur n’ont pas eu besoin de faire le déplacement ; l’arrêté sur le taux de volume horaire de vacation signée par Michel Ouédraogo, directeur régional de l’enseignement secondaire et supérieur leur est parvenue depuis lundi ; même si le signataire avoue n’avoir pas pu trouver de solution au différend.
Les élèves iront à la rencontre de leurs professeurs à la Bourse du travail pour mieux saisir la situation. « La clé du problème n’est pas au niveau des professeurs », explique le secrétaire général de la fédération des syndicats des enseignants du secondaire (F-SNESS) aux élèves. « Combien de professeurs permanents dans les lycées et collèges privés y a-t-il ? » s’est demandé le SG. Dans les établissements secondaires, il devrait y avoir au moins 70% en principe. Pourtant, dans certains établissements privés, il n’y a aucun permanent. « Et puis, poursuit le SG, tout le monde est unanime que les fondateurs engrangent plein de sous avec leurs entreprises. Ils peuvent bien satisfaire notre demande. » conclu-t-il. « Nous sommes convaincus que votre combat est noble et nous vous soutenons. Mais nous sommes quand même inquiets », signifie un élève.
Va-t-on tenir compte du retard qui a été accusé lors des examens ? Certainement pas car seul Bobo a suspendu les cours. Mais l’espoir commence à naître. Les fondateurs des lycées Charles De Gaulle, Gasmo, André Dupont ont accepté les revendications du syndicat en augmentant le taux horaire. Il était temps car les parents d’élèves commencent à exprimer leur ras-le bol pa rapport à cette situation. Et comptent d’ailleurs marcher si rien n’est fait dans les jours prochains pour résoudre cela définitivement.
Solidarité oblige, surtout pour tenir au combat, les enseignants permanents des établissements publics ont décidé de se cotiser pour soutenir certains permanents des établissements privés.
Bassératou KINDO