L\'atmosphère à l\'Université de Ouagadougou

Après la sortie du gouvernement face à la presse pour exposer les réponses qu'il donne à la plateforme revendicative du SYNADEC,  hier mardi 14 avril 2009, le Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) réplique à travers  une conférence de presse pour informer davantage l'opinion publique sur leur mouvement de grève indéterminée.

Le gouvernement, selon les conférenciers, reproche au Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) de refuser les avantages qu'il propose et de vouloir tout dans l'immédiat.

Ces avantages sont l'octroi des indemnités académiques et d'encadrement qui vont de 12.500 F pour les enseignants à temps plein à 112.500 F pour les professeurs titulaires. Lors de la conférence, le SYNADEC a dénoncé le gouvernement d'avoir divulgué les propositions qui sont censées être confidentielles jusqu'à la signature d'un accord. Et le Pr Magloire Somé, secrétaire général du SYNADEC, de déclarer : "c'est la première fois que dans des négociations en cours, sans qu'aucun accord n'ait encore été signé, et pendant que des propositions nouvelles et positives sont faites en vue d'accélérer les échanges et de parvenir le plus rapidement possible à un accord, le gouvernement décide de prendre le contre-pied de ses propres principes, de rompre les négociations et de prendre l'opinion nationale et internationale à témoin de la mauvaise foi du partenaire social". Cet état de fait a conduit le SYNADEC à rompre les négociations, parce que, de l'avis du professeur Somé, "la volonté politique manque au gouvernement qui n'accorde pas d'importance à l'enseignement supérieur".

Le professeur Magloire Somé, SG du SYNADEC et ses collègues sont déterminés à poursuivre la grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Et donc, de l'avis du SYNADEC, la reprise des cours et des activités académiques dépendent uniquement de la partie gouvernementale.