Exclusion d’étudiants : « Au grand jamais, nous ne serions d’accord », (Saïdou Ganamé, président ANEB-Koudougou)
14 étudiants de l’Université de Koudougou ont été exclus par le Conseil de discipline suite à la crise qui a secoué l’établissement universitaire depuis le début du mois de septembre 2012. Saïdou Ganamé, président de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) section Koudougou, joint par Burkina 24 au téléphone, a réagi sur ces sanctions. Il déclare ne pas être d’accord avec la décision du Conseil de discipline qu’il dit avoir été « monté de toutes pièces pour exclure davantage les enfants du peuple de l’éducation ». Il dit par ailleurs que des étudiants, malades pendant les troubles, ont été frappés d’exclusion. Lisez plutôt.
B24 : Comment accueillez-vous la décision du Conseil de discipline ?
Saïdou Ganamé : Nous l’accueillons avec tristesse. D’une façon ou d’une autre, nous savions déjà quelle allait être la conclusion du Conseil de discipline. C’est un conseil qui a été mis en place avec des vices de procédure. Nous savions déjà que c’était un conseil qui a été monté de toutes pièces pour exclure davantage les enfants du peuple de l’éducation.
Vous n’êtes pas d’accord avec sa décision ?
Au grand jamais, nous ne serions d’accord.
Dans ce cas, vous contestez qu’il y a eu des violences faites à des étudiants et à des enseignants ?
(Rire). Par rapport à la question de la violence, à un certain moment, il faut savoir vous défendre. Par exemple, quand des responsables administratifs incitent des groupes d’étudiants à venir vous agresser…
De quels responsables parlez-vous précisément ?
Je prends l’exemple de monsieur Oubda (Mahamougou, ndlr). Il est le chef du département recherche et archéologique.
Que compte faire l’ANEB ?
L’ANEB sera en action d’ici-là. Pour le moment, nous sommes en train de mobiliser les étudiants. Au sein de la masse estudiantine, les gens ne sont pas d’accord.
Parmi les étudiants exclus, en fonction des chefs d’accusation, on ne sait pas exactement ce qu’on leur reproche. Il y a certains qui n’ont même pas été sur le terrain. D’autres ont été malades durant toute la période des troubles, mais ils ont été traduits en conseil de discipline et la conclusion a été qu’ils sont exclus.
Mais pensez-vous que le Conseil de discipline reviendra sur sa décision ?
Nous avons l’habitude de dire que tout est une question de rapport de force. Si on est sur de fausses bases et qu’on veut exclure les gens impunément, cela ne pourra pas marcher.
Burkina 24
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