Déclaration du gouvernement sur la situation nationale
Depuis le 22 février 2011, le contexte social est marqué par des manifestations de protestation des scolaires et étudiants, consécutives à la mort de l’élève Zongo L. Justin à Koudougou.
Ces manifestations, quoique légitimes, ont été marquées par des actes de violence et de vandalisme dans plusieurs localités et se sont traduites par des pertes en vies humaines, la destruction de nombreux biens publics et privés.
Prenant en compte la colère des élèves et étudiants, le Gouvernement a mis en oeuvre un certain nombre de mesures allant dans le sens de l’apaisement et de la manifestation de la vérité. Ce sont entre autres :
• La relève de leurs fonctions respectives du gouverneur et du directeur régional de la police nationale de la région du Centre-Ouest ;
• La mise aux arrêts des fonctionnaires de police présumés fautifs ;
• L’ouverture d’une enquête judiciaire sur les circonstances de la mort de Zongo L. Justin et sur tous les événements connexes ;
• La libération des personnes, auteurs d’actes de vandalisme avérés ;
• La visite des blessés, admis dans les différents Centres hospitaliers régionaux et la prise en charge de leurs frais médicaux ;
• La visite aux familles éplorées et la présentation des condoléances du gouvernement ;
• Etc.
Suite à l’accalmie observée, et à l’appel pressant des associations d’élèves, d’étudiants, de parents d’élèves et de la société civile, le Gouvernement a procédé à la réouverture des classes.
Nonobstant l’appel au calme des différentes autorités coutumières et religieuses, ainsi que les différentes mesures prises, le Gouvernement constate avec regret, la poursuite des manifestations dans certaines localités du pays avec en pointe, des actes répréhensibles, susceptibles de compromettre dangereusement la sécurité, la paix publique et la cohésion nationale.
Ce jour 7 mars 2011, jour de réouverture des classes, il a été enregistré dans plusieurs localités, des manifestations qui ont entraîné :
l’incendie de locaux de commissariats de police ;
des actes de vandalisme sur des édifices publics ;
l’utilisation d’enfants de 7 à 12 ans en guise de barricades sur la RN-I, entraînant une perturbation de la circulation ;
des grèves et des marches ;
etc.
Le Gouvernement, poursuivra ses efforts pour que la lumière soit faite sur les événements de Koudougou.
Le Gouvernement dénonce et condamne fermement ces dérives inacceptables et ces comportements dont il est difficile de faire le lien avec le désir de manifestation de la vérité.
Le Gouvernement rappelle que nous sommes dans un Etat de droit. Les manifestations sont autorisées si elles respectent les dispositions de la loi.
Par conséquent, le Gouvernement prendra ses responsabilités pour que cessent ces agissements contraires aux règles qu’impose l’Etat de droit à chaque citoyen.
Le Gouvernement encourage les élèves et les étudiants à rester sereins, à poursuivre les cours, à privilégier le dialogue et la concertation dans notre commune recherche de la vérité et de la justice.
Ouagadougou, le 7 mars 2011
Le ministre de la Communication
Porte-parole du gouvernement
Baba HAMA
Chevalier de l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication
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