L\'atmosphère à l\'Université de Ouagadougou

UFR/SJP & UFR/SEG: Entre Université de Ouagadougou et Université Ouaga II?

Les étudiants de Droit et de SEG ont poussé un ouf de soulagement en cette mi-janvier 2011 lors des proclamations des résultats de leur première session. Cela vaut le coup car, alors que certaines UFR ont fini de composer les secondes sessions et n’attendent que les résultats, eux  n’avaient toujours pas leurs premiers résultats. C’est maintenant chose faite et ce soulagement a été suivi d’une grande joie et d’un sentiment de liberté pour certains. « J’ai validé mon année avec 11,45 et en ce jour, je me sens vraiment libéré d’un long calvaire. Nous avions fêté l’avènement de la nouvelle année mais pas totalement, car on ne connaissait pas notre sort. Aujourd’hui cela est chose faite ». Si la période des compositions est dure, il faut reconnaître que l’attente des résultats est encore plus stressante. Malheureusement, comme d’ailleurs dans presque tous les départements, les admis n’atteignent pas la moyenne du nombre d’étudiants. Ceux qui se retrouvent à reprendre le “boilo” sont nombreux. En effet si l’on prend l’UFR SEG, sur au moins 2.000 étudiants en première année, seuls 548 sont admis. Sur 1.448 en 2ème année, seuls 312 sont admis. Ces résultats apparaissent très catastrophiques. C’est la même situation en Droit ou un nombre important est appelé à reprendre les cahiers. Pour Sanogo Moussa dit Becker qui est en session «  les raisons de ces résultats minables sont à rechercher dans les conditions de vie des étudiants. Plusieurs facteurs liés au logement et à la nourriture ne favorisent pas un suivi normale des cours ». Il affirme avoir pris une maison près du campus afin d’arriver à l’heure car n’ayant pas de moyen de déplacement. Et bien qu’il soit près du campus, il est rattrapé par ce qu’il voulait éviter. C’est au SIAO qu’ils prennent les cours. Un autre problème est celui des effectifs pléthoriques. Les étudiants n’arrivent pas à suivre convenablement les cours.

SEG et  SJP dépendent de quelle université : UO ou Ouaga2?

Depuis quelques années, les départements de SJP et de SEG portent les insignes de l’Université de Ouaga II et considérés comme faisant partie de cette Université. Cependant, les étudiants de ces deux facultés continuent de prendre les cours sur le campus de Ouagadougou, notamment ceux des 3e et 4e années. Les classes de 1ère et de 2e année, eux, suivent leurs cours dans les pavillons du SIAO, du fait de leur nombre croissant. Porter le nom de Ouaga 2 et prendre ses cours à l’université de Ouagadougou ne se fait pas sans difficulté. « Il arrive souvent que nous soyons programmés dans une salle de l’Université pour un cours. A notre arrivée, il se trouve qu’une autre classe a également été programmée dans la même salle pour faire cours ou un devoir. Lorsqu’on veut parler, on nous dit que nous ne faisons pas partie de l’université de Ouagadougou, donc nous ne sommes pas prioritaires. Et généralement, c’est notre cours qui est reporté », témoigne Aristide Ouédraogo. Il nous a aussi été fait cas d’une  situation lors de l’organisation par Ouaga2, de la conférence  dans le pavillon H qui avait enregistré la présence de Soumaila Cissé, président de la Commission de l’UEMOA. Le pavillon avait déjà été demandé pour l’organisation de la conférence mais au matin de la cérémonie, un Professeur voulait donner son cours dans la salle avec ses étudiants. Tout cela arrive, car  bien qu’existant sur le papier l’université de Ouaga 2 n’a pas encore de campus fonctionnel.

Pourquoi les facultés de Droit et de SEG sont plus en retard

Naturellement l’une des raisons des retards enregistrés par les départements de SJP et de SEG est liée  aux problèmes de salles, notamment pour les étudiants de Licence et Maîtrise.  Cependant, il faut noter aussi, selon l’étudiant de 3e cycle Aristide Ouédraogo, que le retard est dû à la grève des enseignants-chercheurs du SYNADEC dont sont membres de nombreux enseignants de l’UFR SEG. Cette grève a donc paralysé pendant longtemps le département alors que les autres continuaient les cours. Il se rappelle que seuls deux enseignants du département ne faisant pas partie du SYNADEC ont donné cours durant cette période. Actuellement le ‘’boilo’’ est de nouveau en marche pour les secondes sessions qui ont commencé dès le début du mois de Février 2011.

Ibrahima SANOU/Eveil Education




22/02/2011
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